5%, c'est la progression d'embauche de cadres cette année selon les dernières prévisions de l’Apec - Association Pour l'Emploi des Cadres.
Des secteurs porteurs, d'autres en crise
Après le rebond de l'emploi cadre en 2021, les prévisions de recrutements sont encore plus favorables, et ce, malgré un contexte géopolitique difficile. L’Apec - Association Pour l'Emploi des Cadres anticipe 282.000 embauches en 2022, soit le même niveau record qu’en 2019, avant la crise sanitaire. Trois secteurs représentent quasiment la moitié des recrutements : l'informatique, le conseil et l’ingénierie-R&D.
A l’inverse, des secteurs connaissent des niveaux d’embauche 20 à 25% inférieurs à ceux d’avant-crise. C’est le cas de l’hôtellerie-restauration, de la communication et des médias, ou encore de l’automobile et de l’aéronautique.
Des signaux d'inquiétude malgré une dynamique de l'emploi élevée
Les offres d'emploi déposées sur le site de l'Apec étaient nombreuses au premier trimestre, même si c'est en partie grâce à un effet de rattrapage suite au confinement qui va finir par s'atténuer.
Les intentions d'embauches ont bondi en quelques semaines. En mars, 58 % des entreprises de plus de 250 salariés envisageaient de recruter au moins un cadre dans les trois prochains mois, contre 67 % en décembre dernier. Le recul est moins prononcé pour les PME, tandis que la tendance est toujours à la hausse pour les TPE.
« Les cadres sont moins sereins dans leurs recherches d'emploi. C'est un petit signal faible à confirmer malgré un marché du travail qui reste très favorable », analyse Gilles Gateau, directeur général de l'Apec.
Un cadre sur deux pense que ce qu'il se passe en Ukraine peut avoir avoir un impact sur leur projet professionnel, ce qui se traduit notamment par une envie de changer d'employeur stable pour ceux qui sont en poste.
En résumé, quelques signaux d'inquiétude apparaissent chez les recruteurs comme chez les cadres, mais la dynamique de l'emploi cadre reste très élevée et revient à son niveau d'avant-crise.